lundi 11 novembre 2013

Mettons-nous nos priorités au bon endroit ?


Le pêcheur et le financier

PecheurAu bord de l’eau, dans un petit village côtier mexicain, un bateau rentre au port, ramenant plusieurs thons dans son bateau.
Un américain qui se trouvait là complimente alors le pêcheur mexicain sur la qualité de ses poissons et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer :
- Oh, pas très longtemps, répond le Mexicain.
- Mais alors, pourquoi n’êtes-vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus ? demande l’américain.
Le Mexicain répond que ces quelques poissons suffisent amplement à subvenir aux besoins de sa famille.
L’américain lui demande alors :
- Mais que faites-vous le reste du temps ?
- Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme. Le soir, je vais au village voir mes amis. Nous buvons du vin, chantons et jouons de la guitare. J’ai une vie bien remplie.
L’Américain l’interrompt : « J’ai un MBA de l’université de Harvard et je peux vous aider. Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau. Avec l’argent que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi de suite jusqu’à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers.
Au lieu de vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec l’usine, et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter votre petit village pour Mexico City, Los Angeles, puis peut-être New York, d’où vous dirigeriez toutes vos affaires. »
Le Mexicain demande alors :
- Combien de temps cela prendrait-il ?
- 15 à 20 ans, répond le banquier américain.
- Et après ?
- Après, c’est là que ça devient intéressant, répond l’américain en riant. Quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions.
- Des millions ? Mais après ?
- Après, vous pourrez vous retirer, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée, jouer avec vos petits-enfants, pêcher un peu, faire la sieste avec votre femme et passer vos soirées à boire, à chanter et à jouer de la guitare avec vos amis.
Et nous ? Ne sommes-nous pas comme ce financier, parfois ?
À perdre notre vie à la gagner, alors qu’il suffirait de savourer le moment présent, profiter des choses simples et des petits plaisirs de la vie…
Mettons-nous nos priorités au bon endroit ?